
L’incontinence urinaire d’effort est un trouble fréquent, et bien que la bandelette sous-urétrale (TVT ou TOT) soit une option de traitement couramment utilisée, elle n’est pas la seule.
En fonction de chaque cas, il existe plusieurs alternatives adaptées aux patientes, notamment lorsque la pose d’une bandelette est contre-indiquée, mal tolérée, ou si la patiente souhaite explorer d’autres solutions.
1. Rééducation périnéale (kinésithérapie)
Recommandée en première intention, particulièrement en cas d’incontinence légère à modérée.
Objectif : Renforcer les muscles du plancher pelvien pour soutenir la vessie et améliorer la continence.
2. Injections de bulking agents (agents de comblement)
Des substances telles que du collagène ou des gels synthétiques sont injectées dans la paroi urétrale pour renforcer le sphincter et améliorer la continence urinaire.
- Avantages : Geste rapide, non invasif et généralement bien toléré.
- Limites : Les résultats peuvent ne pas être durables et nécessitent parfois des injections répétées.
3. Traitement par laser vaginal (CO₂ ou Er:YAG)
Le laser est utilisé notamment pour le raffermissement des tissus, particulièrement après la ménopause.
- Avantages : Stimule la production de collagène et raffermit les tissus péri-urétraux.
- Limites : Technique peu invasive, mais les résultats peuvent varier d’une patiente à l’autre.
4. Pessaires urétraux
Les pessaires sont des dispositifs souples insérés dans le vagin pour soutenir la vessie.
- Indications : Adapté aux patientes qui ne peuvent ou ne souhaitent pas avoir une intervention chirurgicale.
- Utilisation : Peuvent être utilisés au quotidien ou lors de certains efforts comme le sport ou de longues marches.
5. Chirurgie alternative à la bandelette
Dans certains cas, des solutions chirurgicales alternatives peuvent être proposées :
- Sling autologue : Utilisation de tissu prélevé sur la patiente, tel qu’un muscle de l’abdomen, pour soutenir l’urètre.
- Colposuspension de Burch : Méthode ancienne, parfois utilisée lorsque les bandelettes échouent.
6. Prise en charge des douleurs associées aux prothèses
Certaines patientes peuvent éprouver des douleurs chroniques après l’implantation de bandelettes ou d’autres dispositifs.
Dans notre centre, nous proposons une prise en charge intégrative et pluridisciplinaire pour les patientes présentant des douleurs persistantes.
Cela inclut des approches comme :
- Écho transpérinéale pour évaluer la position et l’état des dispositifs.
- Injections de toxine botulique pour soulager certaines douleurs musculaires.
- Méthodes de soutien thérapeutique, telles que la radiofréquence, la photobiomodulation et le HIFU (ultrasons focalisés de haute intensité), pour traiter les mécanismes sous-jacents qui peuvent entretenir la douleur.
- Kinésithérapie et rééducation périnéale pour la gestion de la douleur chronique et l’amélioration du bien-être fonctionnel.
7. Une approche personnalisée et adaptée
Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment l’intensité de l’incontinence, l’état du périnée, l’âge de la patiente, ses antécédents chirurgicaux, et ses préférences personnelles.
Un bilan complet, incluant souvent un bilan urodynamique, est essentiel pour guider la prise en charge.
Il est important de noter que chaque patiente est unique et que plusieurs traitements peuvent être envisagés pour traiter l’incontinence urinaire.
L’objectif est de proposer des solutions adaptées, efficaces et respectueuses de l’éthique médicale, en accord avec les recommandations et les règles de la déontologie.
Dans notre centre, nous nous engageons à offrir une prise en charge globale, personnalisée et conforme aux standards les plus rigoureux.