TECHNIQUES DIAGNOSTIQUES

DES TECHNIQUES DIAGNOSTIQUES EN GYNÉCOLOGIE VARIÉES

Le Centre Résilience Chirurgie Santé femme propose toutes les techniques diagnostiques nécessaires pour explorer ou traiter l’ensemble des pathologies féminines.
Les techniques diagnostiques en gynécologie sont variées et dépendent de la condition spécifique à évaluer ou à traiter.
Voici quelques-unes des techniques couramment utilisées : 

Ces techniques sont souvent utilisées de manière combinée pour établir un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement adapté à chaque patiente.
Il est important de noter que le choix des techniques diagnostiques dépendra des symptômes présentés par la patiente et des suspicions cliniques de son médecin.

1 - Colposcopie et conisation

Quel est son fonctionnement et son objectif ?

La colposcopie consiste à examiner le vagin et le col de l’utérus à l’aide d’une loupe binoculaire, avant et après l’application d’acide acétique puis de lugol.

Son but est de détecter des lésions vaginales ou cervicales pré-cancéreuses.

Pendant cet examen, des biopsies sont prélevées pour un diagnostic précis, ce qui en fait la méthode de référence pour identifier les lésions causées par le papillomavirus (HPV), suivre les traitements et planifier le suivi thérapeutique.

Quelles sont les indications ?

La colposcopie est recommandée en cas de résultats anormaux au frottis cervical, tels que des anomalies des cellules (ASCUS) avec présence d’HPV à haut risque, des lésions de bas grade (LSIL), de haut grade (HSIL, ASC-H) ou des lésions glandulaires (AGC).
Elle est également indiquée en cas de saignements vaginaux, notamment post-coïtaux, ou de suspicion de lésions cervicales lors de l’examen gynécologique.

Quels sont les résultats ?

Les résultats des biopsies cervicales sont classés selon la terminologie de l’OMS, distinguant les lésions de bas et de haut grade histologique.
Les lésions de bas grade ont tendance à régresser et nécessitent un suivi régulier par colposcopie.
En cas de persistance, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Les lésions de haut grade doivent être traitées par conisation.

Quand pratiquer une colposcopie ?

La colposcopie est idéalement réalisée après les règles, lorsque la zone de jonction entre l’endo-col et l’exo-col est plus visible.
Après la ménopause, un traitement hormonal peut parfois être nécessaire avant l’examen.

Quelle est la prise en charge de la Conisation ?

Seules les lésions de haut grade histologique nécessitent une intervention chirurgicale.
La conisation consiste à retirer la lésion et une partie du col de l’utérus.
Après l’intervention, une colposcopie de contrôle est recommandée pour évaluer le col restant.
Il est important de souligner que l’opération systématique des lésions, même de bas grade, n’est pas toujours bénéfique, car le virus HPV peut persister, rendant le suivi par colposcopie plus difficile.
Il est donc essentiel de renforcer l’immunité et de maintenir une surveillance régulière, en particulier en arrêtant le tabagisme.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV).

2 - Hystéroscopie

Qu'est-ce que l'hystéroscopie ?

L’hystéroscopie est un examen qui permet d’explorer l’intérieur de l’utérus.
Il est généralement réalisé en cas de saignements ou de douleurs, ainsi que lorsque des examens précédents ont révélé des anomalies de la cavité utérine telles que des polypes, des fibromes, des synéchies ou des anomalies de la muqueuse.

Cette procédure peut être à la fois diagnostique et opératoire, et notre équipe est qualifiée pour effectuer les deux types d’interventions.
L’hystéroscopie se déroule par les voies naturelles et permet d’observer initialement la cavité utérine pour établir un diagnostic précis et évaluer les options de traitement.
Un tube équipé d’une caméra est introduit par le canal cervical et un liquide est injecté dans la cavité utérine pour faciliter la visualisation du contenu.

Hystéroscopie diagnostique

L’hystéroscopie diagnostique peut être réalisée sans anesthésie générale, en consultation ou en externe.
Lors de la prise de rendez-vous, un traitement antalgique vous sera proposé, sauf en cas d’allergie.

Avant l’examen :

  • Signalez vos allergies.
  • Prenez 1 g de paracétamol une heure avant l’examen, ainsi que 2 comprimés de Spasfon si vous n’êtes pas allergique.
  • Prévoyez une serviette hygiénique.
  • Si vous n’êtes pas ménopausée, un test de grossesse doit être effectué au moins 48 heures avant l’examen, dont les résultats doivent être apportés le jour de l’intervention. Une ordonnance vous sera délivrée à cet effet.
Comment se passe l’intervention ?

Notre équipe dispose du matériel nécessaire pour réaliser une hystéroscopie diagnostique.
Vous pouvez prendre rendez-vous directement au secrétariat pour cet examen, qui se déroule au cabinet.
Aucune anesthésie n’est généralement requise, mais dans certains cas, une anesthésie locale peut être pratiquée.
Une biopsie peut être réalisée si nécessaire.
À la fin de l’examen, une hystéroscopie opératoire peut être envisagée en fonction des résultats obtenus.

Hystéroscopie opératoire

Pour une hystéroscopie opératoire, vous serez pris en charge dans le cadre du parcours chirurgical du centre Résilience.
Comment se passe l’intervention ?

Une anesthésie générale est nécessaire, avec une hospitalisation en ambulatoire.
Cette procédure peut permettre de traiter certaines anomalies de la cavité utérine confirmées lors de l’exploration, telles que des polypes, des fibromes, des synéchies ou des anomalies de la muqueuse, à l’aide d’instruments et/ou d’un bistouri électrique, toujours par les voies naturelles.

Quels sont les risques et inconvénients ?

L’hystéroscopie est généralement une procédure sans douleur et simple.
Cependant, des événements rares peuvent survenir, tels que des douleurs pendant l’intervention ou lors de l’introduction du dispositif.
Les infections utérines sont rares mais peuvent nécessiter un traitement antibiotique.
Dans de rares cas, une perforation de l’utérus peut survenir, nécessitant parfois une cœlioscopie pour évaluer d’éventuelles lésions des organes voisins.
Des risques exceptionnels liés à la résorption du liquide injecté ont été décrits, mais notre équipe utilise une technique spécifique pour limiter ces incidents.

Après l’opération :
Un léger saignement vaginal est habituel.
Vous pouvez reprendre une activité physique et sexuelle normale dès la sortie du cabinet.
En cas de fièvre ou de pertes vaginales anormales, il est important de contacter votre médecin.

3 - Hystérosonographie

Qu'est-ce que l'hystérosonographie 3D ?

L’hystérosonographie 3D est un examen consistant à réaliser une échographie par voie vaginale tout en injectant du sérum physiologique dans la cavité utérine.
Cela permet d’obtenir une visualisation précise de l’intérieur de l’utérus et associé à l’échographie 3D, de reconstruire en 3D d’éventuelles anomalies telles que des polypes, des fibromes ou des épaississements pathologiques de la muqueuse.
La reconstruction en 3D, notamment la coupe « frontale 3D », permet une analyse détaillée de la forme de la cavité utérine en cas de malformation, de cloison ou de synéchie.

Dans le cadre d’un bilan de fertilité, cet examen peut être complété par une évaluation de la perméabilité des trompes après l’instillation d’un produit de contraste (HyCoSy : Hysterosalpingo-Contrast-Sonography).
Il convient de ne pas confondre cette procédure avec l’hystérosalpingographie, qui associe l’injection sous pression d’un produit de contraste à une radiographie et qui est réalisée dans un centre de radiologie.

Comment se déroule l'examen ?

L’examen doit être effectué entre le 5e et le 10e jour du cycle menstruel.
Vous devrez vous procurer en pharmacie le cathéter à usage unique nécessaire.

Une échographie pelvienne 3D est d’abord réalisée pour exclure toute contre-indication éventuelle.

L’installation dure environ 10 minutes, l’examen lui-même de 5 à 10 minutes, puis l’analyse des images de 5 à 10 minutes. Aucun jeûne n’est nécessaire.

Vous serez placée en position gynécologique, et un spéculum sera utilisé pour visualiser le col de l’utérus.
Après une désinfection soigneuse et indolore du col, une sonde fine et souple sera délicatement introduite dans la cavité utérine.
La sonde est flexible, contrairement à celle utilisée pour l’insertion d’un stérilet, et de diamètre inférieur à celle-ci.
Une fois en place, le spéculum est retiré délicatement.
Le premier temps de l’examen vise à vérifier la position de la sonde, puis le sérum physiologique est instillé progressivement dans la cavité utérine.
L’acquisition des images prend quelques secondes, puis la sonde est retirée.

L’examen est généralement indolore, bien que vous puissiez ressentir une légère gêne ou des crampes semblables à des règles lors de l’instillation du sérum physiologique.
Des saignements légers peuvent survenir dans les 24 heures suivant l’examen.

Bien que rare, une infection peut se produire malgré les précautions prises.
Si vous présentez de la fièvre, des pertes inhabituelles ou des douleurs pelviennes dans les 3 à 4 jours suivant l’examen, veuillez consulter votre médecin et nous contacter.

Quelles sont les contre-indications ?

L’hystérosonographie ne peut pas être réalisée si vous êtes enceinte, si vous avez des antécédents d’infection de l’utérus ou des trompes, ou si vous présentez des pathologies évoquant un cancer de l’utérus ou des trompes.
Veuillez nous informer de toute allergie au latex ou à la bétadine.

4 - Échographie gynécologique

L’échographie est une méthode d’imagerie médicale qui permet d’explorer les organes en utilisant des ultrasons.
Un faisceau ultrasonore est émis par une sonde et se déplace à travers certaines parties du corps, se réfléchissant sur les différentes structures anatomiques rencontrées en fonction de leur densité et de leur nature.
Ce signal est ensuite analysé pour visualiser les organes et les structures anatomiques désirés.
À ce jour, aucune étude scientifique n’a identifié d’effets secondaires liés à l’utilisation de cette technique d’imagerie.

Quelles sont les indications d'une Échographie gynécologique 2D et 3D ?

L’échographie pelvienne 3D est utilisée pour analyser les organes génitaux internes et le petit bassin chez les femmes. Elle peut être prescrite par un gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme pour diverses raisons, notamment :
  • Surveillance ou recherche de pathologies aiguës de l’utérus, des trompes ou des ovaires (saignements anormaux, douleurs pelviennes, aménorrhée : absence de règles).
  • Bilan de l’endométriose profonde
  • Évaluation des malformations utérines
  • Bilan préopératoire avant une intervention chirurgicale
  • Bilan des fausses couches récurrentes ou de l’infertilité (forme, taille et aspect de l’utérus et des ovaires, absence d’anomalies des trompes)
  • Vérification de la position d’un stérilet

Comment se déroule une Échographie gynécologique 2D et 3D ?

L’échographie pelvienne et endovaginale peut être réalisée en deux temps : d’abord avec la vessie pleine, puis éventuellement après avoir vidé la vessie pour une échographie endovaginale.
L’utilisation d’une sonde endovaginale améliore la qualité des images et la précision du diagnostic, et est essentielle pour détecter certaines pathologies.

Si une échographie endovaginale n’est pas possible, votre praticien s’adaptera et effectuera l’échographie uniquement par voie pelvienne.

5 - Échographie périnéale

Qu'est-ce que l'échographie périnéale ?

L’échographie périnéale est une procédure d’analyse du périnée chez la femme.
Elle peut être prescrite par un gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme pour diverses indications, notamment :

  • Les troubles de la statique pelvienne, notamment les cas récidivants ou complexes
  • L’étude des prothèses
  • L’évaluation du sphincter anal
  • Les douleurs périnéales
  • L’étude de l’incontinence urinaire

Cette échographie permet d’évaluer les lésions du périnée après un accouchement, ou en cas d’incontinence urinaire, d’incontinence anale, de sensation de relâchement ou de descente d’organe.
Elle permet également de visualiser les prothèses utilisées lors d’une cure de prolapsus génito-urinaire en cas de complications telles que la douleur, l’échec, la récidive ou les cas complexes.

Comment se déroule l'examen ?

L’échographie périnéale se déroule en position gynécologique avec une vessie semi-remplie.
Elle est réalisée par voie introïtale, avec une sonde endovaginale positionnée sur le périnée derrière le méat urétral (orifice urinaire), à proximité de l’orifice vaginal.
Cette procédure se déroule en trois étapes : au repos, après plusieurs efforts de poussée et lors de la toux.

Qui pratique cet examen ?

Cet examen est réalisé par un praticien possédant une expertise dans le domaine de ces pathologies et ayant suivi une formation spécifique.
Bien que peu de praticiens le pratique actuellement, notre centre possède une expertise particulière dans ce domaine d’évaluation.

6 - Échographie endométriose et rectosonographie

L’échographie de référence et la rectosonographie sont des examens clés dans l’évaluation et la prise en charge de l’endométriose, une pathologie qui touche un nombre important de femmes en âge de procréer et qui peut avoir un impact significatif sur leur qualité de vie.

Ces techniques d’imagerie jouent un rôle crucial dans le diagnostic, la planification thérapeutique et le suivi de cette affection.

Qui pratique cet examen ?

La réalisation de ces examens par un praticien expérimenté est primordiale pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’endométriose étant une maladie complexe, avec des lésions pouvant varier considérablement d’une patiente à l’autre tant en termes de localisation que de sévérité, l’expertise du praticien en échographie et en rectosonographie est essentielle pour identifier avec précision ces lésions.
Un diagnostic précis est crucial pour élaborer un plan de traitement adapté, qu’il s’agisse de gestion de la douleur, de traitement médical ou de chirurgie.

Quelles sont les indications et les modalités ?

L’échographie de référence et la rectosonographie sont indiquées chez les patientes présentant des symptômes évocateurs d’endométriose, tels que des douleurs pelviennes chroniques, des dysménorrhées (douleurs menstruelles intenses), des dyspareunies (douleurs lors des rapports sexuels) ou des problèmes de fertilité.

Ces examens présentent les même modalités qu’une échographie classique pelvienne et endovaginale.
La rectosonographie, en particulier, est une technique spécialisée permettant une évaluation détaillée de l’espace derrière l’utérus et près du rectum, où des lésions d’endométriose peuvent souvent se trouver.

Pour la rectosonographie, un lavement pourra être fait la veille et le matin de l’examen, de l’eau sera positionner en intra rectal (indolore) et permet une exploration complète du rectum.
Elle permet de préciser la taille, l’envahissement, la circonférence, le nombre et la distance avec l’anus.
Cet examen en cas d’atteinte digestive est majeur car elle va déterminer l’indication chirurgicale

Examen et Topographie des Lésions

Ces techniques d’imagerie permettent de déterminer la topographie précise des lésions d’endométriose, c’est-à-dire leur localisation exacte, leur taille et leur profondeur.
Cette information est indispensable pour évaluer le stade de la maladie et son impact fonctionnel, notamment sur les organes voisins.
Une bonne connaissance de la topographie des lésions permet de planifier une chirurgie éventuelle, en identifiant les zones à traiter et en minimisant les risques de complications.

Bilan d'Exploration et Évaluation du Retentissement Fonctionnel

L’échographie permet un bilan d’exploration complet urinaire, digestive, vaginale, urétérale. Elle évalue l’étendue de la maladie et son impact sur la fonction des organes affectés.

Cette évaluation aide à déterminer le meilleur plan de traitement pour chaque patiente, qu’il s’agisse de gérer la douleur, de préserver la fertilité ou de préparer une intervention chirurgicale.

En somme, l’échographie de référence et la rectosonographie sont des outils diagnostiques essentiels dans la prise en charge de l’endométriose.
Leur utilisation par des praticiens expérimentés permet une évaluation précise de la maladie, essentielle pour un traitement efficace et personnalisé.
Ces examens facilitent une approche thérapeutique ciblée, que ce soit pour le traitement de la douleur, la prise en charge médicale ou la planification chirurgicale, offrant ainsi la meilleure chance de soulagement des symptômes et d’amélioration de la qualité de vie des patientes.