DOULEURS PELVIENNES, PÉRINÉALES & VULVAIRE

LES DOULEURS PELVIENNES

Le centre Résilience Santé Femme est expert en suivi et accompagnement des pelvi-périnéales et vulvaire chronique des femmes.

LES DOULEURS PELVIENNES

La région pelvienne est située dans la partie inférieure de l’abdomen, entre les hanches, et comprend les organes génitaux internes, la vessie, le rectum, et divers muscles et tissus conjonctifs.

Plusieurs types de douleurs pelviennes existent chez la femme, on vous explique ces douleurs.

1 - LES DOULEURS MYOFASCIALES

Il s’agit de la présence de zones de contractures musculaires localisées, repérées par la palpation de “points gâchettes” pouvant entraîner une douleur référée, c’est-à-dire à distance, dans une zone cutanéo-muqueuse plus ou moins étendue, et spécifique du muscle atteint.

La douleur peut s’accompagner de troubles fonctionnels neurovégétatifs expliquant les symptomatologies parfois associées à type de cystalgies, pesanteurs sus-pubiennes, dysurie, proctalgies fugaces…

Les douleurs myofasciales dans la région pelvienne et périnéale chroniques se manifestent par des symptômes spécifiques, souvent complexes et multifactoriels.

Voici les symptômes couramment associés à cette condition :

La caractéristique principale est une douleur aiguë ou sourde localisée dans les muscles pelviens et périnéaux.
Cette douleur peut irradier vers les régions adjacentes, comme les cuisses, l’abdomen bas, le dos ou les fesses.

Des zones spécifiques dans les muscles, sensibles au toucher, peuvent déclencher une douleur aiguë ou une sensation de brûlure.
Ces points trigger peuvent également provoquer une douleur référée dans d’autres régions du corps.

Une sensation de tension ou de raideur dans les muscles pelviens et périnéaux est fréquente.
Cela peut entraîner une réduction de la mobilité et un inconfort général.

La douleur peut s’aggraver lors de la palpation ou de la pression sur les zones affectées.

Des problèmes urinaires (comme l’urgence ou la fréquence accrue) ou des troubles des selles (comme la constipation ou l’inconfort lors de la défécation) peuvent être associés.

La douleur myofasciale pelvienne peut causer une gêne ou une douleur pendant ou après les rapports sexuels.
La douleur chronique peut perturber le sommeil et conduire à la fatigue.

La douleur chronique peut avoir un impact sur l’humeur, entraînant de l’anxiété ou de la dépression.

Quels sont les facteurs déclenchants ?

  • Trouble postural global : Inégalité de longueur des membres inférieurs
  • Traumatismes : chute sur le coccyx ou le bassin
  • Accouchement, suites de chirurgie gynécologique ou proctologique, laser vulvaire ou épisiotomie
  • Stress psycho-émotionnels, traumatismes sexuels, traumatismes de l’enfance (éducation rigide, climat de violence psychologique ou physique)
  • Autres maladies responsables de douleur chronique

Quels sont les traitements ?

  • Thérapie Manuelle
  • Thérapie Physique :
    • Exercices de Renforcement et de Stretching pour améliorer la force et la flexibilité des muscles affectés
    • Techniques de Posture : Conseils pour améliorer la posture et réduire la tension musculaire
  • Traitement Thermique et Cryothérapie :
    Chaleur et froid
  • Acupuncture
  • Agents Pharmacologiques :
    • Relaxants Musculaires Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS)
  • Thérapie par Ultrasons ou radiofréquence :
    Utilisation de technologies pour réduire la douleur et promouvoir la guérison
  • Éducation et Gestion du Stress :
    Apprendre des techniques de relaxation et de gestion du stress pour aider à contrôler la douleur

Le traitement des douleurs myofasciales pelviennes et périnéales chroniques peut inclure des approches physio thérapeutiques, kinésithérapie, radiofréquence, ostéopathie, des médicaments, des techniques de relaxation et de gestion de la douleur.
Des injections de toxine botuliniques sont aussi parfois nécessaire, ainsi qu’une prise en charge psychologique si nécessaire.

2 - LES DOULEURS VÉSICALES OU SYNDRÔME DOULOUREUX VÉSICALE

On parle souvent de syndrome douloureux vésicale ou de cystite interstitielle.
Il s’agit d’une douleur pelvienne chronique depuis plus de 3 mois avec une pression ou un inconfort perçu en relation avec la vessie avec envie persistante et forte d’uriner ou pollakiurie (miction plus de 8 x par jour) avec ou sans anomalie endoscopique (exploration visuelle de la vessie).

Les patients souffrant d’un syndrome douloureux vésical ont très fréquemment envie d’uriner, parfois plusieurs fois par heure. Ce phénomène peut être dû à la douleur.
Le remplissage de la vessie seule induit une souffrance, la miction peut soulager mais de manière inconstante, avec parfois des douleurs post mictionnelles.
Ceci correspond à une hypersensibilité vésicale.
Ces affections touchent majoritairement les femmes (8 à 9 femmes pour un homme).

Il existe deux types de syndrome douloureux vésicale :

Il existe des anomalies de la paroi.
Le terme de CYSTITE INTERSTITIELLE peut ici être conservé.
Il s’agit de 20 à 30% des cas.

Aucune anomalie vésicale n’est mis en évidence, la cystoscopie est normale, il s’agit plutôt d’une hypersensibilité vésicale.
Le plus souvent il existe d’autre symptôme douloureux associée dans ce contexte (vestibulodynie, syndrome myofasciale).

Quelles sont les explorations nécessaires ?

  • Un examen cytobactériologique des urines (ECBU)
  • Une cystoscopie : il s’agit d’une exploration à l’aide d’une caméra introduite dans la vessie qui nous permet d’analyser, s’il existe des anomalies de la paroi ou des lésions associées.

Quels sont les traitements du syndrome douloureux vésical ?

  • Régime Alimentaire :
    Éliminer les aliments pouvant aggraver la douleur induisant une acidification des urines tel que le café, les épices et l’alcool.
    Favoriser les aliments qui induisent une diminution des douleurs, induisant une alcalinisation des urines tel que le Bicarbonates, Citron, Eau de Vichy.
    La réponse est variable d’un patient à l’autre.
  • Hydrodistension :
    La distension de la vessie sous anesthésie générale sur une durée de 2min à 3h est, selon les études, d’une efficacité assez hétérogène, allant de 50-70 % d’amélioration à 3 -6 mois.
  • Traitement Médicamenteux :
    Des traitements médicamenteux peuvent être mis en place comme le Pentosane-polysulfate (Elmiron*).
    Le Glycosaminoglycane est éliminé dans les urines.
    Elmiron* (1cp de 100 mg x 3 / jour en ATU)
    Amitriptyline (Laroxyl*).
    Des études randomisées versus placebo (50 patients) retrouvent une amélioration du score des symptômes de manière significative.

    On peut aussi proposer l’instillation intra vésicale de Diméthyle-Sulfoxyde pour laquelle certaine étude note une amélioration sur la fréquence urinaire.

    Et enfin, la toxine Botulique intra vésicale.
    Il s’agit d’une injection intra vésicale de toxine botulique sous anesthésie locale ou générale.

  • Prise en Charge Pluridisciplinaire :
    Au centre Résilience Santé Femme, nous accompagnons nos patientes au travers d’un parcours de soin global comprenant des algologues, des kinésithérapeutes, des psychothérapeutes mais aussi des soins comme la photobiomodulation, la radiofréquence etc…

3 - LES DOULEURS de règles (DYSMÉNORRHÉE)

Les douleurs de règles peuvent atteindre entre 60 et 91 % des femmes selon les études.
Leur fréquence doit nous alerter sur ce problème majeur de santé publique, qui induit une invalidité chez un grand nombre de femmes et renforce l’idée, qu’il faut trouver une solution pour ces patientes.

Il est à noter que les douleurs pendant les règles peuvent être apparentées à des douleurs pelvi-périnéale : Douleur pelvienne de type crampe utérine. Des céphalées, nausées, vomissements, diarrhées peuvent y être associé.
Les douleurs peuvent apparaitre aussi avant les règles ou pendant les règles.

Il existe deux types de douleur de règles (qui peuvent d’améliorer avec l’âge en fonction de leur cause) :

Elles touchent des patientes jeune (moins de 20 ans) et débute rapidement après les premières menstruations.

Elles touchent des patientes de plus de 20 ans et avec lesquels on retrouve souvent une pathologie associée comme d’endométriose, l’adénomyose, la fibromatose ou une sténose cervicale post chirurgical.

Quels sont les traitements ?

1- LES TRAITEMENTS MÉDICAUX

Diminue la synthèse de prostaglandine endométriale par l’hypotrophie secondaire.

Macroprogestatif
→ 16ème au 25ème jour : bonne tolérance, mais pas d’effet contraceptif
→ 6ème au 25ème jour : effet contraceptif, mais mauvaise tolérance.
→ Stérilet Mirena

Inhibiteur de la synthèse de prostaglandine
→ Limité dans le temps
→ Mais présente des Effets indésirables : digestif, neurosensorielle (céphalée), hématologique.

Si une hypersensibilisation centrale pelvienne est associée.

2- LES TRAITEMENTS PHYSIQUES

→ Efficacité comparable aux AINS
→ Disponibilité difficile

→ Diminution du stress.
→ Amélioration qualité de vie.

→ Intérêt dans les dysménorrhées sévère rebelle au traitement.

INNOVATION AU CENTRE RESILIENCE

Une nouvelle technique innovante est proposée par le centre Résilience dans le traitement des dysménorrhées très sévère et réfractaire au traitement : L’injection de toxine botulinique intra utérine.
Une première étude réalisée par notre centre a validé une amélioration dans 70 % des cas.
Une étude ANSM est en cours pour valider son efficacité.

Elles sont réalisées en l’absence d’endométriose chez les patientes avec un syndrome douloureux utérin : dysménorrhée, douleur de contraction utérine en dehors des règles et douleur au rapport.

Dans le contexte de la dysménorrhée, les injections de toxine botulinique visent à réduire la douleur en détendant les muscles lisses de l’utérus, diminuant ainsi les contractions utérines qui peuvent causer la douleur.

4 - LES NÉVRALGIES PUDENDALES

Les névralgies pudendales sont des affections caractérisées par une douleur chronique dans la région du périnée, du rectum, des organes génitaux externes.
Ces douleurs sont attribuées à une irritation ou à une compression du nerf pudendal, qui est un nerf important du plexus sacré situé dans la région pelvienne.
Le nerf pudendal joue un rôle essentiel dans la transmission des sensations depuis les organes génitaux externes, le périnée et les muscles du plancher pelvien vers le système nerveux central.
Lorsqu’il est irrité ou comprimé, cela peut provoquer des douleurs intenses et des sensations anormales.

Quelles sont les causes possibles de la névralgie pudendale ?

Une pression excessive sur le nerf pudendal due à des structures anatomiques environnantes, des tumeurs, des kystes ou d’autres anomalies peut entraîner une irritation du nerf.

Des blessures traumatiques, comme une chute sur le coccyx, peuvent endommager le nerf pudendal et provoquer des symptômes de névralgie pudendale.
Une inflammation chronique des tissus environnants peut affecter le nerf pudendal.
Certains cas de névralgie pudendale sont associés à la pression exercée sur le nerf pendant la grossesse ou l’accouchement.

Quels sont les symptômes de la névralgie pudendale ?

Les symptômes de la névralgie pudendale peuvent inclure une douleur intense, des picotements, des brûlures, une sensation d’engourdissement ou des douleurs lancinantes dans la région périnéale.
Ces symptômes peuvent être aggravés par la position assise prolongée, la marche, les rapports sexuels ou d’autres activités.
La maladie est caractérisée par des critères nommé Les critères de Nantes.

Ci-dessous la liste des symptômes :

Douleur aiguë, brûlante ou lancinante dans les régions périnéale, souvent exacerbée en position assise.
Affecte le périnée, les organes génitaux externes, et parfois l’anus et le rectum.
La douleur peut fluctuer en intensité et peut être intermittente ou continue.
Difficultés à uriner, incontinence, constipation, ou douleur lors de la défécation.
Douleur pendant ou après les rapports sexuels.

Quels sont les Indications et Techniques Chirurgicales ?

1- LES INDICATIONS CHIRURGICALES

La Chirurgie est envisagée quand :

Les symptômes persistent malgré un traitement conservateur (médicaments, blocs nerveux, physiothérapie).
La douleur chronique affecte significativement la qualité de vie.
Un diagnostic précis de névralgie pudendale est établi.

2- LES TECHNIQUES CHIRURGICALES

Les approches chirurgicales visent à libérer la compression du nerf pudendal et peuvent inclure :
Accès au nerf pudendal via une incision dans la région des fesses pour libérer toute compression nerveuse.
Approche moins invasive pour accéder au nerf à travers le périnée.

Accès au nerf pudendal via une voie mini invasive, la coelioscopie permet une vision meilleure et un accès rapide au nerf.
Le centre Résilience privilégie cette voie d’abord.

Le diagnostic de la névralgie pudendale peut être complexe et impliquer des examens cliniques, des tests d’imagerie, une infiltration test et des consultations avec des spécialistes tels que des neurologues, des urologues ou des gynécologues.

Le traitement de la névralgie pudendale peut inclure des approches conservatrices telles que la physiothérapie, les médicaments contre la douleur, les blocs nerveux, et dans certains cas, la chirurgie pour libérer la compression du nerf pudendal.