
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique caractérisée par la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus (ovaires, trompes, intestins, péritoine…).
Son diagnostic peut être complexe, car ses symptômes varient d’une femme à l’autre et ressemblent à d’autres pathologies gynécologiques.
Un diagnostic précoce de la douleur pelvienne et de l’endométriose est essentiel pour éviter la progression de la maladie et l’aggravation de la qualité de vie des patientes et l’apparition des phénomènes d’hypersensibilisation centrale pelvienne .
Voici les principales étapes et examens permettant d’identifier l’endométriose.
1. Interrogatoire médical et symptômes évocateurs
La première étape du diagnostic repose sur une consultation avec un gynécologue spécialisé.
Questions posées par le médecin :
- Depuis quand ressentez-vous des douleurs menstruelles ?
- Avez-vous des douleurs pendant ou après les rapports sexuels ?
- Ressentez-vous des douleurs digestives ou urinaires pendant vos règles ?
- Avez-vous des difficultés à tomber enceinte ?
- Votre quotidien est-il impacté par la douleur ?
Symptômes les plus fréquents :
- Règles très douloureuses (dysménorrhée sévère) non soulagées par les antalgiques.
- Douleurs pelviennes chroniques, même en dehors des règles.
- Douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie).
- Problèmes digestifs (ballonnements, constipation, diarrhée, douleurs lors de la défécation).
- Douleurs urinaires (impression de cystite sans infection).
- Fatigue chronique et troubles du sommeil.
- Infertilité ou difficultés à concevoir.
Si plusieurs de ces symptômes sont présents, le médecin pourra prescrire des examens complémentaires.
2. Examens d’imagerie pour détecter l’endométriose
Échographie pelvienne et endovaginale :
première intention , aussi performante que l’IRM lorsqu’elle est réalise par des praticiens experts
Elle est réalisée par voie abdominale ou endovaginale pour détecter des lésions visibles comme :
- Des kystes ovariens endométriosiques (endométriomes).
- Des adhérences entre les organes.
- Un épaississement suspect de certaines zones.
- Atteinte des organes : digestif , urinaire , vagin etc…
Une échographie normale n’exclut pas l’endométriose.
Certaines formes superficielles sont invisibles à l’échographie.
IRM pelvienne
Plus précise que l’échographie, l’IRM permet de repérer la localisation présente un véritable intérêt en pré opératoire :
- Des nodules profonds sur les ligaments utéro-sacrés, le rectum, la vessie.
- Des kystes ovariens endométriosiques.
- Des adhérences entre les organes.
- Des atteintes d’organes
L’IRM est un examen clé pour diagnostiquer l’endométriose profonde en vu d’une chirurgie, pour permettre une bonne coordination et une bonne information du patient en pré opératoire .
Elle n’est pas indispensable pour mettre en place un traitement de première intention, car l’objectif premier est surtout de vous soulager plutôt que de mettre une étiquette sur un patient.
Échographie endorectale ou coloscanner
Utilisée si l’endométriose digestive est suspectée (douleurs intestinales, rectorragies pendant les règles).
Cystoscopie et uroscanner
Recommandés si l’endométriose urinaire est suspectée (douleurs en urinant, sang dans les urines).
Test salivaire Endotest
Ce test est en cours d’évaluation dans l’algorythme diagnostique.
Le centre résilience participera à l’étude ENDOTEST qui permettra d’accéder au test salivaire de manière gratuite.
3. Coelioscopie
La coelioscopie est une intervention chirurgicale mini-invasive sous anesthésie générale qui permet :
- De visualiser directement les lésions d’endométriose.
- De confirmer le diagnostic
- De traiter les lésions dans le même temps opératoire.
4. Diagnostic différentiel : Éliminer d’autres causes
D’autres maladies peuvent provoquer des symptômes similaires :
- L’adénomyose (endomètre infiltré dans le muscle utérin).
- Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
- Les fibromes utérins.
- Les infections pelviennes chroniques.
- Le syndrome du côlon irritable (SCI).
C’est pourquoi il est important d’avoir un bilan complet avant de poser un diagnostic.
5. Quand consulter ?
Il est recommandé de consulter un spécialiste si vous présentez :
- Des règles très douloureuses ne réagissant pas aux antalgiques.
- Une fatigue intense et inexpliquée.
- Des douleurs pelviennes persistantes.
- Des troubles digestifs ou urinaires cycliques.
- Des difficultés à tomber enceinte.
Un gynécologue spécialisé en endométriose pourra vous orienter vers les bons examens.
Le centre Gynéco RESILIENCE est spécialisé dans le diagnostic et le suivi des patientes atteintes d’endométriose.
Un suivi pluridisciplinaire axé sur le traitement de l’endométriose et l’amélioration de la qualité de vie des patientes est proposé.