Fissure Vulvaire : Causes, Symptômes et Traitements

fissure vulvaire

Les fissures vulvaires, qui sont de petites déchirures ou craquelures de la peau au niveau de la vulve, suscitent souvent plusieurs questions.

Voici les interrogations les plus fréquemment posées et les réponses adaptées pour éclairer cette condition.

1. Quelles sont les causes des fissures vulvaires ?

Les fissures vulvaires peuvent être causées par de nombreux facteurs :

  • Sécheresse vaginale :
    Souvent due à des fluctuations hormonales, elle rend la peau plus vulnérable.
  • Infections :
    Les infections, telles que la mycose ou l’herpès, peuvent provoquer des fissures par irritation répétée.
  • Allergies ou irritations :
    Certains produits hygiéniques ou de soin peuvent contenir des ingrédients irritants.
  • Relations sexuelles douloureuses :
    L’absence de lubrification adéquate peut causer des frottements excessifs et des fissures.
  • Vestibulodynie :
    Cette douleur localisée augmente la sensibilité de la peau, favorisant les fissures.
  • Pathologies dermatologiques :
    Le lichen, l’eczéma, ou encore le psoriasis peuvent causer des fissures vulvaires.
  • Tonicité accrue des muscles périnéaux :
    Une tension excessive des muscles du périnée (syndrome myofascial) peut accentuer la fragilité cutanée.

2. Quels sont les symptômes associés à la fissure vulvaire ?

Les symptômes des fissures vulvaires incluent :

  • Douleurs ou brûlures :
    Ces sensations s’aggravent souvent avec les rapports sexuels, la miction, ou le port de vêtements serrés.
  • Petites coupures visibles :
    Les gerçures et les coupures sont fréquentes et peuvent causer une gêne quotidienne.
  • Sensation de mycose ou d’infection urinaire récurrente :
    Beaucoup de patientes pensent avoir des infections répétées alors que les examens sont négatifs.
  • Saignements légers :
    La fragilité de la peau peut causer de petites hémorragies, généralement peu abondantes.
  • Sécheresse :
    Liée à la fragilité de la peau et souvent aggravée par la tonicité accrue des muscles périnéaux.

3. Comment diagnostiquer la fissure vulvaire ?

Le diagnostic des fissures vulvaires est principalement clinique.
Un médecin peut examiner la vulve pour détecter les fissures visibles et interroger la patiente sur ses symptômes.
Des tests d’infection (mycose, herpès) peuvent être effectués pour exclure des causes infectieuses.

4. Quel est le traitement à suivre pour les fissures vulvaires ?

Le traitement vise principalement à agir sur la cause et à améliorer l’élasticité et l’hydratation de la peau tout en relâchant les muscles périnéaux si nécessaire.
Voici les options de traitement :

  • Hydratation et lubrification :
    Des crèmes hydratantes ou lubrifiantes sont recommandées pour la sécheresse.
  • Traitements antifongiques et antiviraux :
    Utilisés en cas de mycose ou d’herpès.
  • Crèmes stéroïdiennes :
    Pour les inflammations, notamment en cas de lichen.
  • Lipofilling vulvaire :
    Cette technique de transfert de graisse autologue améliore durablement la souplesse et la texture de la peau.
  • Injections d’acide hyaluronique :
    Une option non définitive mais efficace pour hydrater et assouplir la peau.
  • Kinésithérapie :
    Techniques de relâchement des muscles en cas de tonicité excessive.
  • Thérapies de soutien tissulaire : Lumière (MILTA), laser, radiofréquence, tecarthérapie, et toxine pubo-vaginale peuvent être utilisés pour améliorer la régénération tissulaire.
  • Techniques de régénération tissulaire autologue :
    Le lipofilling et le PRP (Plasma Riche en Plaquettes) renforcent la souplesse de la peau en stimulant naturellement la régénération.
  • Traitement de la douleur :
    Des crèmes anesthésiantes sont parfois nécessaires pour éviter que la zone ne reste douloureuse (vestibulodynie).
  • Infiltrations du ganglion impar :
    Pour les cas nécessitant un travail sur le système nerveux autonome afin de soulager la douleur de manière plus profonde.

5. Est-ce que les fissures vulvaires peuvent être liées à des maladies chroniques ?

Oui, elles peuvent être associées à des affections chroniques telles que la vulvodynie, le lichen scléreux, ou d’autres troubles dermatologiques.

Ces affections nécessitent souvent une prise en charge spécialisée et adaptée à long terme.

6. Comment prévenir les fissures vulvaires ?

La prévention repose sur plusieurs mesures :

  • Hygiène intime douce :
    Utiliser des produits non irritants pour limiter les risques d’irritation.
  • Hydratation régulière :
    Appliquer des crèmes hydratantes pour préserver la souplesse de la peau.
  • Traitement de la douleur :
    Utilisation de crèmes anesthésiantes si nécessaire pour éviter la sensibilisation de la zone.
  • Relâchement musculaire :
    Une kinésithérapie adaptée pour réduire la tension musculaire peut être bénéfique.
  • Médecine optimisée et intégrative :
    Parfois, une approche pluridisciplinaire est nécessaire pour traiter les peurs liées à la douleur et prévenir la récidive des fissures.

7. Quels sont les risques d’une fissure vulvaire mal soignée ?

Une fissure vulvaire mal soignée peut mener à une infection, à des douleurs chroniques, et à une sensibilité accrue de la zone.
Cela peut affecter la qualité de vie de la patiente, rendant les activités quotidiennes et les rapports sexuels inconfortables.

8. Question bête !

Quelle est la différence entre fissure vulvaire, fissure de la fourchette vulvaire et fissure vaginale?
Ces termes désignent des zones spécifiques.
Une fissure vulvaire touche la peau externe de la vulve, une fissure vaginale se situe à l’intérieur du vagin, et une fissure de la fourchette vulvaire affecte la région entre l’entrée du vagin et l’anus.